L’adoption du Règlement européen sur l’intelligence artificielle (RIA) le 13 juin 2024 représente une étape cruciale dans l’évolution de la régulation des technologies de pointe au sein de l’Union européenne, marquant une volonté manifeste de l’instance européenne de s’assurer que l’essor des systèmes d’intelligence artificielle se fasse en conformité avec des principes éthiques et juridiques rigoureux.
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Ce cadre réglementaire, qui sera progressivement appliqué entre 2025 et 2027, vise à établir des normes claires afin de protéger les droits des individus tout en favorisant l’innovation technologique. (1)
La question de la gouvernance et de la conformité se pose ainsi, particulièrement en ce qui concerne l’article 26 du RIA, qui ne mentionne pas une obligation explicite de désignation d’un Délégué à l’intelligence artificielle au sein des entreprises, contrairement à ce qui est observé au regard du Règlement général sur la Protection des Données (RGPD.
Il convient de rappeler que le RGPD impose, dans son article 37, la désignation d’un Délégué à la Protection des Données (DPD) pour les organismes qui traitent des données à caractère personnel, et ce, dans des conditions bien définies. (2)
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Le DPD, en tant que référent interne, assume un rôle central en matière de conformité, de conseil et de sensibilisation, garantissant ainsi que les pratiques de traitement des données respectent les droits des personnes concernées. Cette structure de gouvernance, par son caractère obligatoire, a permis d’établir un cadre clair de responsabilité et de transparence au sein des entreprises, renforçant la confiance des consommateurs et des partenaires d’affaires.
À l’inverse, le RIA, tout en mettant en avant la nécessité de réguler l’utilisation des systèmes d’IA, ne stipule pas la désignation d’un référent spécifique, tel qu’un Délégué à l’intelligence artificielle, dans chaque organisation.
Cette absence d’obligation explicite soulève des interrogations quant à la manière dont les entreprises vont assurer la conformité aux dispositions du règlement, ainsi que sur les mécanismes de contrôle interne qui devront être mis en place pour prévenir les abus et garantir un usage éthique des technologies d’IA.
Loin d’être simplement une question d’interprétation juridique, cette problématique soulève des enjeux fondamentaux liés à la responsabilité sociétale des entreprises dans un contexte où les systèmes d’intelligence artificielle sont de plus en plus intégrés dans les processus décisionnels. La non-désignation d’un référent dédié à l’intelligence artificielle au sein des entreprises pourrait être perçue comme une lacune dans le dispositif de régulation, en particulier face à la complexité et aux risques associés à ces technologies.
Les systèmes d’IA, en raison de leur nature autonome et de leur capacité à traiter des volumes considérables de données, présentent des risques potentiels significatifs, notamment en termes de biais algorithmique, de discrimination, de violation de la vie privée et d’atteinte aux droits fondamentaux.
Par conséquent, le défi pour les entreprises sera de garantir que l’utilisation de ces technologies respecte non seulement les exigences juridiques, mais également les valeurs éthiques qui sous-tendent le projet européen.
Dans cette optique, la question qui se pose est celle de la nécessité d’un délégué ou d’un référent à l’intelligence artificielle pour superviser la mise en œuvre des exigences du RIA.
Un tel référent pourrait jouer un rôle clé dans l’établissement et le maintien d’une culture de conformité au sein de l’organisation, assurant que les employés soient sensibilisés aux enjeux liés à l’IA et formés pour identifier les risques potentiels. En outre, ce référent pourrait faciliter l’interaction avec les autorités de régulation et contribuer à élaborer des politiques internes alignées sur les principes du règlement.
De plus, dans un paysage technologique en constante évolution, où la transparence et l’éthique deviennent des impératifs incontournables, l’instauration d’un référent dédié pourrait renforcer la légitimité et la crédibilité des entreprises vis-à-vis de leurs parties prenantes. En effet, un engagement proactif en matière de conformité aux exigences du RIA pourrait non seulement protéger les droits des utilisateurs, mais aussi favoriser la confiance des consommateurs dans les produits et services basés sur l’intelligence artificielle.
En somme, bien que le Règlement européen sur l’intelligence artificielle ne prévoie pas explicitement la désignation d’un référent interne, les enjeux éthiques, juridiques et sociaux posés par l’utilisation de ces technologies imposent une réflexion approfondie sur la nécessité d’un tel acteur au sein des entreprises.
À travers une gouvernance adaptée, les organisations peuvent non seulement se conformer aux exigences du RIA, mais également promouvoir une culture d’intégrité et de responsabilité face aux défis que pose l’intelligence artificielle. La présence d’un référent à l’intelligence artificielle pourrait ainsi constituer un levier stratégique pour anticiper les évolutions réglementaires futures, en adaptant les pratiques internes aux exigences émergentes tout en intégrant les préoccupations sociétales dans leur modèle d’affaires.
Il est également pertinent de souligner que la création d’un tel poste ne saurait se limiter à une simple obligation formelle. Au contraire, il s’agit d’un rôle essentiel qui devrait impliquer une approche proactive de la gestion des risques liés à l’utilisation de systèmes d’intelligence artificielle.
Ce référent pourrait être chargé de surveiller les nouvelles technologies, d’évaluer leur impact sur les droits des individus et de veiller à ce que les processus décisionnels intégrant l’IA soient transparents et responsables.
Par conséquent, la fonction de ce référent devrait être perçue comme une opportunité d’instaurer une dynamique de dialogue interne au sein des entreprises, favorisant l’échange d’idées et le partage d’expériences autour des enjeux soulevés par l’intelligence artificielle.
Dans un contexte où la confiance des consommateurs et des partenaires d’affaires est primordiale, il devient indispensable pour les entreprises de démontrer leur engagement envers une utilisation responsable de l’intelligence artificielle. Cela pourrait se traduire par la mise en place de comités éthiques, de protocoles de vérification et d’audits réguliers visant à évaluer l’adéquation des systèmes d’IA avec les valeurs éthiques et juridiques.
Le référent à l’intelligence artificielle pourrait alors jouer un rôle clé dans l’élaboration de ces mécanismes, en veillant à ce qu’ils soient adaptés aux spécificités de chaque organisation tout en respectant les principes directeurs du RIA.
En outre, l’absence d’un référent désigné pourrait engendrer des disparités dans l’application des règles du RIA au sein des entreprises, créant ainsi un paysage hétérogène où certaines organisations pourraient s’engager plus activement que d’autres dans la régulation de leurs pratiques en matière d’intelligence artificielle.
Cela soulève des questions d’équité et de concurrence loyale, dans la mesure où les entreprises qui choisiraient de ne pas investir dans une gouvernance proactive pourraient, à terme, bénéficier d’un avantage concurrentiel injuste au détriment de celles qui s’efforceraient de respecter les exigences du règlement.
Enfin, il est essentiel de reconnaître que la question de la désignation d’un référent à l’intelligence artificielle ne se limite pas à un enjeu interne à l’entreprise. Elle s’inscrit également dans un cadre plus large de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), où les acteurs économiques sont appelés à adopter des pratiques durables et éthiques.
En intégrant un référent dédié à l’intelligence artificielle, les entreprises enverraient un signal fort quant à leur engagement à respecter les valeurs démocratiques et les droits fondamentaux, contribuant ainsi à la construction d’un écosystème numérique plus juste et équitable.
Le Règlement européen sur l’intelligence artificielle ne prévoit pas explicitement la désignation d’un référent, la complexité des enjeux éthiques, juridiques et sociaux liés à l’IA appelle à une réflexion approfondie sur la pertinence de cette fonction au sein des organisations.
La mise en place d’un référent à l’intelligence artificielle pourrait s’avérer être un moyen efficace de garantir la conformité aux exigences du règlement, tout en renforçant la confiance des parties prenantes et en favorisant une utilisation responsable et éthique de ces technologies innovantes. Ainsi, il est impératif que les entreprises prennent conscience des implications de cette absence de référent et envisagent sérieusement l’établissement d’une telle position pour naviguer efficacement dans le paysage complexe de l’intelligence artificielle.
Le Règlement européen sur l’Intelligence artificielle (RIA), dont l’article 26 a été adopté le 13 juin 2024 et qui sera progressivement appliqué entre 2025 et 2027, représente une réponse institutionnelle à la montée en puissance de l’IA dans divers domaines. (3) À l’heure actuelle, l’IA est omniprésente dans notre vie quotidienne, notamment à travers des applications telles que les assistants virtuels, les recommandations de contenu sur les plateformes de streaming, les systèmes de surveillance, et même les diagnostics médicaux.
Cependant, cette évolution rapide soulève des préoccupations majeures : comment garantir que ces technologies soient développées et utilisées de manière éthique et responsable ? Comment protéger les droits des individus face à des systèmes qui peuvent prendre des décisions autonomes et potentiellement biaisées ?
Ces questions sont d’autant plus pertinentes dans un contexte où des incidents liés à l’IA ont mis en lumière des problèmes tels que la discrimination algorithmique, les atteintes à la vie privée et l’opacité des algorithmes. Les systèmes d’IA peuvent reproduire et amplifier des biais existants dans les données sur lesquelles ils sont formés. Par exemple, des études ont montré que certains systèmes de reconnaissance faciale sont moins précis pour les personnes de couleur et les femmes, soulevant des préoccupations quant à leur utilisation par les forces de l’ordre.
De même, des algorithmes de recrutement peuvent discriminer certains groupes en raison de biais présents dans les données historiques. Le RIA vise à établir un cadre juridique qui garantit non seulement l’innovation dans le domaine de l’IA, mais aussi la protection des droits fondamentaux des citoyens.
L’un des objectifs clés du règlement est de créer un environnement réglementaire harmonisé qui favorise l’innovation tout en garantissant la sécurité et le respect des droits individuels. Cela implique la mise en place d’exigences strictes pour les systèmes d’IA à haut risque, qui peuvent avoir des conséquences directes sur la vie des individus, comme dans le domaine de la santé ou de la justice.
Le règlement impose ainsi des obligations de transparence, de traçabilité, et de responsabilité aux développeurs et utilisateurs de ces technologies. En outre, le RIA intègre des principes éthiques, tels que le respect de la dignité humaine et le non-discrimination.
Il cherche à promouvoir une IA qui soit non seulement efficace, mais aussi équitable et respectueuse des valeurs fondamentales de l’Union européenne. Cela ouvre la voie à un cadre où l’innovation technologique et l’éthique ne sont pas en opposition, mais vont de pair pour construire un avenir numérique qui bénéficie à tous.
La nécessité de réguler l’intelligence artificielle découle de plusieurs facteurs interconnectés. Premièrement, l’IA, en tant que technologie émergente, présente des risques inhérents qui doivent être gérés de manière proactive.
Les systèmes d’IA peuvent prendre des décisions qui affectent directement la vie des individus, notamment dans des domaines sensibles tels que la santé, l’emploi et la justice. Par conséquent, il est crucial de s’assurer que ces systèmes soient conçus pour respecter les droits des utilisateurs et pour éviter les préjugés et les discriminations. Le RIA permet de mettre en place des garde-fous pour minimiser ces risques, en imposant des exigences strictes aux systèmes d’IA à haut risque.
Deuxièmement, la régulation de l’IA est essentielle pour établir une confiance entre les utilisateurs et les fournisseurs de technologies. Les consommateurs, les citoyens et les parties prenantes sont de plus en plus préoccupés par les implications de l’IA sur leur vie quotidienne.
En instaurant des normes claires et contraignantes, le RIA vise à rassurer les utilisateurs sur le fait que leurs droits seront protégés et que les systèmes d’IA fonctionneront de manière transparente et équitable. Ce climat de confiance est vital pour encourager l’adoption des technologies d’IA, tant par le grand public que par les entreprises.
Troisièmement, la régulation de l’IA est également un levier pour stimuler l’innovation. En fournissant un cadre juridique clair, le RIA permet aux entreprises de naviguer plus facilement dans le paysage complexe de l’IA.
Cela crée un environnement propice à l’innovation, où les entreprises peuvent développer de nouveaux produits et services tout en respectant les normes éthiques et juridiques. Par ailleurs, la régulation peut également encourager la recherche et le développement de solutions d’IA qui répondent à des défis sociétaux pressants, comme le changement climatique ou la santé publique.
En intégrant une perspective éthique dès la conception des technologies d’IA, les entreprises peuvent contribuer à un développement durable et inclusif de l’IA. Enfin, la régulation de l’IA a des implications internationales. Avec l’émergence de réglementations similaires dans d’autres régions du monde, comme la législation américaine sur l’IA ou les initiatives en Asie, l’UE peut se positionner en tant que leader mondial dans la régulation de l’IA.
Cela pourrait également influencer la manière dont d’autres régions adoptent des réglementations, créant un cadre de référence pour une utilisation responsable de l’IA à l’échelle mondiale. En ce sens, le RIA pourrait non seulement protéger les droits des citoyens européens, mais aussi contribuer à l’établissement de normes éthiques à l’échelle mondiale.
Les, acteurs visés par le RIA sont principalement les fournisseurs et déployeurs de systèmes d’IA (dans une moindre mesure les importateurs, distributeurs et mandataires). Alors que dans le RGPD, il est mentionné, les Responsables de traitements et sous-traitants.
L’absence d’obligation explicite de désignation d’un référent à l’intelligence artificielle dans le RIA soulève des questions cruciales quant à la gouvernance et à la conformité des systèmes d’IA. En comparaison, le Règlement général sur la Protection des Données (RGPD) impose la désignation d’un Délégué à la Protection des Données (DPD) dans certaines situations.
Selon l’article 37 du RGPD, les entités qui traitent des données à grande échelle ou des données sensibles doivent désigner un DPD pour assurer le respect des règles de protection des données. Cette obligation de désignation d’un DPD permet de garantir que les questions de protection des données sont prises en compte de manière systématique au sein des organisations.
Le DPD joue un rôle clé en matière de sensibilisation, de formation et de conseil, tout en agissant comme point de contact pour les autorités de protection des données et les individus concernés. En l’absence d’une telle obligation au sein du RIA, les entreprises peuvent se retrouver sans un cadre de gouvernance clair pour gérer les enjeux liés à l’IA, ce qui pourrait engendrer des incohérences et des lacunes dans la conformité.
Il est essentiel de souligner que le RIA et le RGPD ne visent pas les mêmes problématiques. Le RGPD se concentre principalement sur la protection des données personnelles, tandis que le RIA aborde des questions plus larges liées à l’utilisation de l’IA, y compris la responsabilité des algorithmes, la sécurité des systèmes et l’éthique. Cependant, les deux règlements partagent des objectifs communs, tels que la protection des droits fondamentaux et la promotion de l’éthique. Dans ce contexte, le manque d’une obligation de désignation d’un référent à l’IA pourrait entraver la mise en œuvre de ces principes de manière cohérente et intégrée.
L’absence d’un référent à l’intelligence artificielle peut avoir des répercussions significatives sur la conformité et la gouvernance interne des organisations. Tout d’abord, sans un référent désigné, il est probable que les entreprises rencontrent des difficultés à identifier et à évaluer les risques associés à l’utilisation des systèmes d’IA. Cela peut entraîner des situations où des systèmes à haut risque ne sont pas correctement évalués, exposant ainsi les entreprises à des violations potentielles des droits des utilisateurs et à des exigences réglementaires.
Par exemple, une entreprise qui utilise un algorithme de recrutement sans une évaluation adéquate des biais pourrait se retrouver à discriminer des candidats en raison de caractéristiques telles que le sexe ou l’origine ethnique.
De plus, le manque d’un référent peut nuire à la mise en place d’une culture de conformité au sein de l’organisation. Un référent aurait la responsabilité de sensibiliser les employés aux enjeux liés à l’IA, d’assurer un suivi des évolutions réglementaires et de coordonner les actions nécessaires pour répondre aux exigences du RIA.
En l’absence de cette figure, les entreprises risquent de se retrouver en situation de non-conformité, ce qui peut avoir des conséquences juridiques, financières et réputationnelles. Cela peut également créer un climat d’incertitude, où les employés ne savent pas comment agir face à des situations éthiques ou juridiques liées à l’IA.
En outre, l’absence d’un référent peut également entraîner une fragmentation des efforts en matière de gouvernance de l’IA au sein de l’organisation. Les différentes équipes, telles que les équipes techniques, juridiques et de conformité, pourraient travailler de manière isolée, sans coordination ni communication, ce qui peut aboutir à des incohérences dans la mise en œuvre des pratiques de gouvernance.
Cela pourrait également empêcher une approche systématique et intégrée pour traiter les enjeux éthiques et juridiques liés à l’IA. Par exemple, sans une ligne de communication claire entre les équipes, des décisions pourraient être prises sans tenir compte des implications éthiques, entraînant ainsi des conséquences potentiellement graves. Enfin, l’absence d’un référent pourrait également affecter la capacité des entreprises à répondre aux attentes des parties prenantes.
Dans un contexte où les consommateurs, les investisseurs et la société civile sont de plus en plus attentifs aux questions d’éthique et de responsabilité, les entreprises doivent être en mesure de démontrer qu’elles prennent ces enjeux au sérieux. Sans un référent dédié, il peut être difficile pour les entreprises de communiquer efficacement sur leurs efforts en matière de gouvernance de l’IA et de rassurer les parties prenantes sur leur engagement à respecter les normes éthiques. Cela pourrait également nuire à la réputation de l’entreprise et à sa capacité à attirer et à retenir des clients et des talents.
La désignation d’un référent à l’intelligence artificielle pourrait jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre des exigences du RIA. Ce référent, que l’on pourrait désigner sous le terme de Responsable de l’Intelligence artificielle (RIA), pourrait être chargé de plusieurs responsabilités clés, notamment :
Par exemple, le référent pourrait développer des protocoles d’évaluation des risques pour les nouveaux projets d’IA, garantissant ainsi que toutes les parties prenantes sont conscientes des enjeux éthiques et juridiques. Cela pourrait également inclure la mise en place d’un cadre pour l’audit régulier des systèmes d’IA afin de garantir leur conformité continue aux normes établies.
La désignation d’un référent à l’intelligence artificielle présente plusieurs avantages significatifs pour les entreprises. En premier lieu, cela permettrait de renforcer la conformité aux exigences réglementaires. En ayant une personne dédiée à la gestion des questions liées à l’IA, les entreprises peuvent mieux anticiper et répondre aux évolutions réglementaires, évitant ainsi de potentielles sanctions. Par exemple, un référent pourrait s’assurer que tous les systèmes d’IA à haut risque sont évalués et certifiés conformément aux exigences du RIA, réduisant ainsi le risque de non-conformité.
De plus, la présence d’un référent contribuerait à instaurer un climat de confiance entre l’entreprise et ses parties prenantes. Dans un contexte où les préoccupations concernant la sécurité et l’éthique de l’IA sont de plus en plus présentes, la désignation d’un référent pourrait rassurer les clients, les investisseurs et le grand public sur l’engagement de l’entreprise à adopter des pratiques responsables et éthiques. Par exemple, une entreprise qui désigne un référent à l’IA pourrait mettre en avant cet effort dans sa communication externe, soulignant son engagement envers une utilisation éthique et responsable de l’IA.
En favorisant une meilleure gouvernance de l’IA, les entreprises pourraient également améliorer leur réputation et leur image de marque. Dans un monde où les consommateurs sont de plus en plus conscients des enjeux éthiques, une entreprise qui prend des mesures proactives pour garantir une utilisation responsable de l’IA sera perçue de manière plus favorable. Cela pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles opportunités d’affaires, en permettant aux entreprises de se positionner comme des acteurs responsables et innovants sur le marché de l’IA.
Enfin, la désignation d’un référent à l’intelligence artificielle pourrait également aider les entreprises à anticiper et à répondre aux préoccupations sociétales. En intégrant une perspective éthique dans le développement et l’utilisation de l’IA, les entreprises peuvent contribuer à la création de solutions qui répondent aux besoins de la société tout en respectant les valeurs fondamentales. Cela pourrait également favoriser un dialogue constructif avec les parties prenantes, permettant aux entreprises de mieux comprendre les attentes de la société en matière d’IA et d’y répondre de manière appropriée.
À l’heure actuelle, la réglementation de l’IA est en constante évolution. Les discussions au sein des instances européennes et internationales continuent d’évoluer, et il est probable que de nouvelles directives ou ajustements au RIA apparaîtront dans les années à venir. Les entreprises doivent donc rester vigilantes et proactives, en surveillant les évolutions réglementaires pour s’assurer qu’elles sont en conformité avec les exigences en constante évolution.
Cela implique également d’adapter les systèmes de gouvernance internes pour intégrer les changements possibles dans le paysage réglementaire. L’Union européenne, en tant que leader dans la régulation de l’IA, pourrait également jouer un rôle de catalyseur pour l’harmonisation des réglementations au niveau mondial.
Les discussions autour de la réglementation de l’IA sont en cours dans d’autres régions, notamment aux États-Unis et en Asie. L’UE peut influencer ces débats en partageant ses expériences et en proposant des normes qui pourraient être adoptées à l’échelle internationale. Cela pourrait contribuer à créer un cadre réglementaire mondial qui promeut une utilisation responsable de l’IA, tout en respectant les droits des individus.
Il est recommandé aux entreprises de prendre des mesures concrètes pour renforcer leur gouvernance en matière d’IA. Parmi ces recommandations, on peut inclure :
Par exemple, des programmes de formation pourraient être mis en place pour les équipes de développement, afin de les sensibiliser aux biais algorithmiques et à l’importance de la diversité dans les ensembles de données.
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